Rue de Rivoli, accablé par la chaleur de cet été, un jeune garçon assis à un arrêt de bus se tient la tête. Le photographe s'approche, arme et met au point, on l'aperçoit, on comprend, trop tard, il n'a pas déclenché. L'esclandre s'en suit, on proteste contre, tandis que le jeune garçon ne dit rien, on parle de "droit à l'image", de "je ne veux pas", "de quel droit", de toutes ces choses qui nous pourrissent, nous travaillent et nous inquiètent avant même de voir, avant même de déclencher. Voilà notre quotidien et voilà une tentative de réponse d'un photographe québécois, appuyé par les témoignages des piliers de cet art, contre le danger qui nous guette pas seulement nous, photographes amateurs ou professionnels parce qu'il est pour nous d'autant plus réel, mais notre société entière. Il y a tant à dire et à clamer pour défendre notre art, notre regard. Il y a tant à voir et à expérimenter encore, mais bientôt plus personne n'osera le faire.
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